Football camerounais en 2013: Entre déception et sursaut

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5 janvier 2014

Football camerounais en 2013: Entre déception et sursaut

les lions indomptables 2 Le Cameroun a connu l’année écoulée une saison sportive très décevante dans l’ensemble avec des suspensions internationales de plus de quatre fédérations à l’exemple de la FECABOXE et la FECACYCLISME. Les performances ont été les plus médiocres, conséquence d’une gestion buissonnière des instances managériales, seuls 163 athlètes ont glané des distinctions en plus de la qualification in extrémiste des lions indomptables au mondial brésilien.

Dès janvier, alors que les supers Eagles faisaient oublier à leurs fans le spectre  de leur absence à la CAN Gabon-Guinée le Cameroun quant à lui s’est illustré par sa deuxième absence consécutive. C’est avec exaspération que le pays a donc vécu le rendez vous Sud africain.

L’autre déception venait de la prestation peu convaincante des lions indomptables lors des éliminatoires du mondial 2014. En effet, malgré qu’ils aient bénéficié d’un tirage favorable avec comme adversaire, le Togo, la RDC et la Libye le Cameroun va aligner une série de défaites donc celles face au Togo et la Libye  L’espoir était presque perdu jusqu’à ce match nul contre les Simba.

L’espoir ira croissant avec l’octroi gracieux de trois points par la FIFA aux lions indomptables suite à la non validation de la victoire du Togo sur le Cameroun. Tout ceci a permit finalement à ces derniers de se qualifier pour la septième fois au mondial après une sueur froide au match allé du dernier tour face à la Tunisie et le miracle de Yaoundé. Cet exploit constitue le seul sourire de la saison sportive au Cameroun.

Sur le plan managérial on a assisté à l’apothéose de l’imbroglio qui a toujours caractérisé l’instance faîtière du football camerounais et le staff technique de l’équipe nationale. Le Cameroun a connu trois entraîneurs à moins de 365 jours soit une espérance de vie de 4 mois à la tête de cette sélection.  La déchéance la plus humiliante et ingrate a été celle du coach local Jean Paul Akono qui pâtit encore sous le poids d’une attaque Vasco cérébrale, abandonné totalement par les autorités publiques qui lui doivent des arriérés de salaire.

De ce qui est de l’éternel problème de la fédération camerounaise de football il y a eu un début de décompression de la mafia de la bande à Iya Mohamed. En effet ses démêlés judiciaires pour prévarication en qualité de directeur général de la SODECOTON a été un bon prétexte pour démanteler le réseaux qui était jusqu’ici parrainé par la hiérarchie du football mondial à Zurich. D’ailleurs la FIFA ne va pas hésiter de suspendre le Cameroun après l’intervention du gouvernement. Cet ex-président de la fédération médite actuellement son sort dans l’un des démembrements de la prison de Yaoundé au Secrétariat d’Etat à la défense.

Cette technologie mafieuse a été remplacée par un comité de normalisation qui désormais gère la fédération avec pour mission de procéder au toilettage de l’institution à savoir les textes et le personnel.

Par ailleurs en dehors de la sélection nationale qui a échappé au K-O de la saison, les autres catégories n’ont rien produit; l’équipe A’ a été éliminé de la coupe de la CEMAC par un pays effondré (la RCA), cette même catégorie n’a pas pu se qualifier pour le CHAN. En bref aucune équipe camerounaise de football n’a remporté un titre mondial ou continental.

Au plan local c’était une autre déception, le championnat camerounais (MTN élite) a connu maintes interruptions dues aux problème de management et au manque d’allocation financière. Les querelles entre la corporation des présidents de clubs et le président de la ligue professionnel de football ont émaillé toute la saison. Le nœud du problème était l’exigence de la ligue à l’endroit des présidents de clubs de transformer ces derniers en sociétés anonymes afin de professionnaliser le championnat. La conséquence de ces déboires a été le retrait de la multinationale MTN comme sponsor officiel du football camerounais qui reste désormais orphelin de sponsoring.

Cet amateurisme n’est pas passé inaperçu lors de la finale de la coupe du Cameroun qui a fait somnoler les haut commis de l’Etat présent au stade Omnisports de Yaoundé.

Sur le plan infrastructurel, rien à se mettre sous la dent, le projet de construction de quatre stades annoncé en 2008 est resté campé dans les slogans de « Grande réalisation ».

C’est ainsi 2013 au Cameroun sur le plan sportif. 2014 n’augure aucun espoir car le tirage au sort du mondial donne peu de raison d’espérer.

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