Cameroun: AES se désengage de la SONEL avec pour seul bilan: les délestages intempestifs!

12 novembre 2013

Cameroun: AES se désengage de la SONEL avec pour seul bilan: les délestages intempestifs!

Lors d’un communiqué de presse du 7 novembre, le groupe AES corporation a confirmé son départ du Cameroun après 12 années de délestage. Arrivée en 2001 dans le cadre de la privatisation des entreprises Etatiques, AES-SONEL a suscité beaucoup d’espoir chez les consommateurs de l’énergie électrique, malheureusement quelques années plus tard elle repart en laissant les camerounais dans le noir. Elle avait alors acheté les 56% des actions de la SONEL (entreprise locale) et les 44% étaient restés entre les mains de l’Etat.

Implanté jusqu’ici dans plus de 25 pays dans le monde le groupe d’Arlington s’est décidé dans un souci de rationalisation de se désengager dans 8 pays dont l’inde, la Pologne et le Cameroun ainsi que 21 filiales. En ce qui concerne le Cameroun, AES a revendu ses actions à une entreprise britannique Actis qui dit-on jouit d’une grande expérience qu’elle a démontré en Afrique du sud, Kenya, Côte d’ivoire et Tanzanie entre autres.

Le montant de la transaction s’élève à 220 millions de dollars (110 milliards de FCFA) dont 180 seront versés après la finalisation du contrat. Il faut rappeler que depuis Mai 2013 Actis avait pour challenger dans le rachat des actions de AES le groupe Emerging Capital Partner (Ecp) mais au finish le groupe Actis a bénéficié de l’appui des institutions de breton-Wood afin de rafler la mise.

Durant son séjour au Cameroun Aes a consenti des efforts inefficaces pour résorber le déficit d’énergie électrique avec la mise sur pied de la centrale de Dibamba d’une capacité de 86 KW et le Projet Kribi Dévelopment Power (KPDC) d’une capacité de 216 KW. Au moment de son départ AES s’en va en laissant les camerounais dans le noir. Les trois quart du pays restent dans l’obscurité totale sans installations électriques, les rares localités qui en jouissent sont sevrés du courant au moins deux heures par jours en moyenne. Les délestages vont jusqu’à plus d’une semaine voire des mois,  c’est le cas actuellement d’une bonne partie du quartier Etoudi qui abrite la présidence de la république du Cameroun.

AES part laissant derrière elle ses sous traitants aux aboies, lors d’une conférence à Douala ces dernier réclamaient 6 milliards à l’entreprise qui, de son coté, réclame aux consommateurs camerounais 13 milliards de FCFA d’impayés. Ce départ suscite également des inquiétudes quand au devenir de ses ex-employés qui redoutent l’impact de la politique managériale du nouvel arrivant, Actis.

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Commentaires

monesson therese
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d'aucuns disent que AES est à la recherche de marchés productifs,ce qui n'est pas le cas avec celui du Cameroun. pour d'autres par contre c'est une entreprise qui essentitllement capitaliste,à la recherche du profit à outrance. Quoi qu'il en soit, le bilan de la gestion de AES SONEL au cameroun semble plutot décevant,et laisse aux populations Camerounaise un goût amer. Dans sa majorité,celle-ci souhaite un rachat par l'Etat camerounais des actions de AES,pour que cette société redevienne nationale; car le secteur de l'énergie est très sensible pour l'atteinte des objectifs du millénaire.on se souvient encore que avant la privation au cameroun les coupures d'électricité étaient vraiment rares,bienque une grande partie du pays n'était pas électrifiée en l'occurence l'arrière pays, malheureusement le séjour de AES n'a pas améliorer les choses.
toutefois, AES n'est pas seule responsable de la situation déplorable de la distribution énergique au cameroun, l'Etat camerounais porte une part de responsabilité; preuve que le cameroun gagnerai à mettre sur pied une stratégie adéquate et efficace susceptible de redorer le blason de la couverture énergétique au cameroun.

Aristide MONO
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Aes et Actis ont tissé nuitamment un contrat sans appel d'offre de l'Etat du Cameroun! Rien de positif à attendre de ce marché souterrain.

Charly Essono
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Pourquoi l'Etat du Cameroun ne peut-il pas lui même reprendre son entreprise? l'époque de la privatisation est passé, nous avons atteint le point d’achèvement, la croissance est pleine relance. nous les africains aimons quand les autres font les choses à notre place

jopy
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Au delà des commentaires il serait peut être judicieux de croiser les doigts et de juger Actis au pied du mur.