Éliminatoire Brésil 2014: Les lions domptables redeviennent du moins indomptables, ils se sont arrogés l’unique ticket que le Roi Pélé avait offert à l’Afrique-Centrale en 2012.

Article : Éliminatoire Brésil 2014: Les lions domptables redeviennent du moins indomptables, ils se sont arrogés l’unique ticket que le Roi Pélé avait offert à l’Afrique-Centrale en 2012.
Crédit:
18 novembre 2013

Éliminatoire Brésil 2014: Les lions domptables redeviennent du moins indomptables, ils se sont arrogés l’unique ticket que le Roi Pélé avait offert à l’Afrique-Centrale en 2012.

Après avoir alimenté les faits divers en 2010 en Afrique du Sud avec zéro point dans la besace ;
Après avoir manqué deux coupes d’Afrique en espace de deux ans ;
Après une entame des éliminatoires de la Coupe du monde très tumultueuse ;
Après l’emprisonnement du président de la Fédération Camerounaise de Football ;
Après la suspension du Cameroun en juin dernier par la FIFA;
Voici les lions ! Voici quatre buts contre un qui donnent des raisons d’espérer.

La Tunisie, qui jusqu’ici usurpait la place du Cap Vert, a été définitivement désillusionnée par Samuel Eto’o et ses coéquipiers au stade Ahmadou Ahidjo. Le compteur-but a été ouvert par Achille Webo dont les derniers buts remontent en 2005, quand le Cameroun infligea une raclée à la Côte d’Ivoire à Abidjan. Ensuite viendra le tour de Benjamin Moukanjo, et les deux buts de Jean 2 Makoun juste après l’unique but tunisien. Encouragé par un public lassé de contre-performances, les lions domptables sont redevenus sur ce coup, indomptables.

Cette victoire aujourd’hui vient traduire en actes les propos de Pélé en 2012 à la CAN Guinée équatoriale/ Gabon, où il avait déclaré venir remettre à l’Afrique centrale un ticket d’invitation pour le Brésil. Apparemment, c’est le Cameroun qui s’est emparé du ticket. Une occasion pour le peuple camerounais de soulager le stress peinant des soubresauts qui émaillent son quotidien. Nous autres, sommes tenter d’exulter, de s’extasier, mais nous sommes habitués à de telles euphories nous commande un brun de scepticisme sur le bien fondé de notre présence prochaine au Brésil, surtout, lorsqu’on maitrise l’environnement dans lequel les lions, désormais indomptables, ont arraché cette qualification.

Il y a quelques jours, lors de la dernière conférence de presse de l’équipe nationale à Mbankomo, Eto’o Fils s’est justifié sans cesse sur la raréfaction de ses buts avec l’équipe nationale en fustigeant les conflits internes et l’environnement managérial. Les raisons ainsi invoquées sont d’ailleurs celles qui ont motivé son annonce officieuse de se désengager de la sélection nationale après le match contre la Libye. Nul n’ignore la hache de guerre qui a toujours existé entre le clan d’Alexandre Song et celui du joueur de Chelsea. Eto’o disait tantôt, que son option de jouer plus en retrait lors du match allé à Tunis était justement du fait qu’il était volontairement sevré de passes venant des milieux de terrain dont, Alexandre Song. Malgré des comités de réconciliation depuis l’aventure Sud africaine, rien n’a changé dans les rapports entre les deux camps.

En dehors de ce protagonisme endogène à l’équipe, il y a les problèmes de management. L’espérance de vie des coachs à la tête de la sélection nationale depuis 2003 est de 7 mois. Pour preuve durant ces éliminatoires le Cameroun a connu trois sélectionneurs (Denis Lavagne, Jean P Akono et Volke Finke). Ce qui entame considérablement la stabilité nécessaire pour un rendement positif dans le temps. Cette instabilité est la conséquence d’une gestion mafieuse du football par les instances qui en ont la charge, à savoir, le ministère des sports et la fédération, qui ont installé un bicéphalisme à la tête de l’équipe qui à son tour, crée un imbroglio quant à la lisibilité de la gestion de l’équipe nationale.

Jusqu’ici rien ne prouve que ces tares sont résolues car,  pour cette qualification  il a fallut une paix de brave, conjoncturelle,  entre les Pro-Eto’o et les Pro-Alexandre Song. Il a fallut que le président de la Fécafoot soit incarcérer et qu’un comité ad hoc, dit de normalisation prenne les rênes  de la fédération. Sans oublier le rôle capital du président de la république Biya, qui a eu à exhorter Samuel Eto’o Fils à ne pas prendre sa retraite internationale, et de revenir sur sa décision officieuse. Il a fallut également que le publique et les médias soient convaincus que le football reste un palliatif aux conséquences scabreuses de la gestion opaque des ressources des camerounais par une élite prévaricatrice.

Comme on peut bien le remarquer, l’accouchement a été laborieux, comme d’habitude, la cosmétique et le bricolage nous ont propulsés dans les rue de Rio mais, les problèmes persistent. Ils pourront encore s’aggraver avec toute la mafiaisation qui sera montée par des opérateurs du crime à col blanc autour de l’équipe. La mallette d’argent disparue entre les mains du ministre Kontchou à la World Cup 94 est un exemple de ce qui va suivre. Des problèmes de primes, d’équipementiers, des joueurs sélectionnés souterrainement ou nuitamment sur la base de rien, bref la guerre de positionnement sur les dimes qu’offre la FIFA dans de pareilles circonstances. Ça sera du business pur et simple, avec des délégations composées, non pas des compétiteurs, mais des membres de la famille du ministre et proches, les amantes des responsables au détriment des Fan clubs, résultat : on risque d’aller faire simplement du tourisme dans les rues de Rio de Janeiro !

Étiquettes
Partagez

Commentaires

monesson therese
Répondre

Qualification plutôt remarquable, pour une équipe qui ne faisait plus rêver son publique. Néanmoins, le plus dur reste à faire. Il ne suffit pas juste de participer et le tour est joué ; oh que non, faudrait-il encore marquer son passage au mondial d’une pierre en or.
Vivement que les troubles-faites se mettent à carreau, y en marre de tous ces comportements mafieux et peu responsables qui contribuent à saper l'image du foot au kmer. L’heure est à la préparation, il revient donc à chaque partie prenante de faire montre de responsabilité, de loyauté,de bonne foi; pour ce qui est des autorités compétente, de prendre les mesures qui s’imposent pour parer à toute éventuelle mafia autour de la sélection nationale, il est temps que la donne change, que les camerounais apprennent à bien faire les choses, pour porter haut le drapeau camerounais. En attendant, encore BRAVOOOO LES LIONS !!!!

Aristide MONO
Répondre

Patrick Mboma a déjà pris une distance vis à vis de l'hyper optimisme de Samuel Eto'o qui a affirmé après la qualification qu'il va remporter la coupe du monde! c'est aussi trop osé pour Monsieur Eto'o...